Retour futur du maître marionnettiste

Meirou marchait nerveusement dans cette pièce blanche... Ses traits étaient tirés par la fatigue et ses cernes proéminents laissaient à croire qu'il n'avait pas dormi depuis longtemps... Il faisait les cent pas mais se posa ensuite sur une chaise. Il sortit de sa poche un briquet. Il essayait de l'allumer. Des dizaines de claquements se faisaient entendre mais la flamme ne sortait pas. Il le rangea alors son briquet et chercha nerveusement dans sa poche une boîte d'allumette. Il ouvrit la boîte... vide. Il jeta la cigarette non-allumée qu'il avait entre ses lèvres dans un coin de la pièce. Ses gestes décrivaient toute sa nervosité et son angoisse. Il souffla un bon coup et s'adossa contre la chaise. Il pencha sa tête en arrière et ferma les yeux. Soudain, une porte s'ouvrit et une femme tout de blanc vêtue lui fit un sourire et lui annonça...
"C'est un garçon !"
Meirou se précipita dans l'autre pièce. Sa femme lui souriait et une infirmière tenait l'enfant dans ses bras. Meirou prit le bébé entre ses bras.
"Mon fils..." Les yeux du père s'emplissaient de larmes et un sourire pointait sur ses joues.
La mère de l'enfant prit alors une quinte de toux qui n'en finnissait plus. Elle crachait du sang. Les médecins, affolés, la mirent sur un brancard et la transportèrent dans une autre pièce.
"Anjali !" cria Meirou. Les médecins n'adressaient même pas un regard au père et parlaient entre eux à toute vitesse.
"Dépêchez-vous ! Dans la salle B-12 vite !"
Meirou repensa alors à ce jour terrible... Le jour où sa femme lui annonça qu'elle était vouée à une mort proche... c'était il y a trois ans... huit ans après leur rencontre... Sa femme lui avait parlé de cette maladie... cette maladie héréditaire qui avait tué son frère et sa mère...
*Non ce n'est pas possible. Pas maintenant !*
Meirou se précipita derrière les médecins mais ceux-ci lui fermèrent la porte au nez.
-C'est ma femme ! Laissez-moi passez !!!
-Nous devons recourir à une opération chirurgicale ! Seul le personnel est autorisé à entrer ! C'est pour le bien de votre femme !
Puis la porte se claqua. Meirou éclata en sanglot, serrant son enfant dans ses bras. Des larmes coulaient sur le bébé...
"Tu... tu n'auras peut-être jamais la chance de connaître ta mère..." Sa voix était étranglée par les sanglots... ses paroles étaient inaudibles mais le bébé regardait son père avec de grands yeux, il semblait comprendre chaque mot de son père.
"Ta mère... est une personne formidable. Je me chargerais de ton éducation et..."
Meirou pleurait à chaudes larmes... il n'avait jamais éprouvé une telle tristesse.
Un médecin sortit de la pièce à la rencontre du jeune père et lui annonça...
"Votre femme a épuisé ses dernières forces pendant l'accouchement. Elle désire vous parler."
Meirou passa devant le médecin qui n'éprouvait apparemment pas une once de pitié pour sa femme... il s'approcha lentement du lit. Anjali parla d'une voix faible... si faible...
-Meirou... tu es là ?"
-Oui je suis là Anjali." dit son mari, d'une voix étranglée par son chagrin...
-Notre fils... fais en sorte de l'éduquer comme le ferait le meilleur des pères..."
-Oui... je te le jure...
-Et promets-moi... de ne pas pleurer... ne pleure pas.
-Je... je ne peux pas te promettre ça Anjali... je ne peux pas...
Des larmes tombèrentsur le visage de la jeune mère mourante...
-Tu vas tant me manquer Meirou...
Meirou prit le visage de sa femme entre ses mains et rapprocha son visage... il colla son front contre le sien...
-Tu vas me manquer plus que tout..." murmura-t-il...


Voici la triste naissance de Kyouki... La signification de Kyouki est "arme". Ce mot si simple peut prendre tant de sens lorsqu'il est donné à un humain...


7 années plus tard...

"Kyouki !!! Viens, c'est l'heure de ton entraînement !!!"
*Pff... pourquoi père me donne des cours particuliers... tous mes amis vont uniquement à l'académie...*
"J'arrive !" Kyouki arrivait à pas trainants devant son père.
"Un peu plus de respect pour ton père qui t'a tout appris Kyouki !"
*Pff... j'apprends que dalle avec lui...*
"Kyouki tu veux devenir fort ou pas !?"
"Pff... on apprend jamais rien avec toi..."
Meirou eût un petit sourire.
"Je ne t'ai jamais rien apprit c'est vrai. Je t'ai toujours entraîné à perfectionner ton chakra. Et tu devrais savoir pourquoi. Tu descends des Akasuna ! La famille la plus noble et respectée de Suna !" Le sourire du père partait peu à peu...
"Tu te dois de faire honneur à notre clan ! Si je m'occupe de ta maîtrise du chakra, c'est parceque tes senseis t'apprennent les bases et que tu les a déja toutes acquises ! La prochaine étape pour ton entraînement est la maîtrise du chakra. Mais au fait dis-moi... tu sais pourquoi notre clan est si connu au moins ?" Meirou approchait sa tête du jeune Kyouki...
"Je sais père... Kugutsu no jutsu. Notre clan est le seul de Suna à maîtriser des marionnettes..."
"Et une parfaite maîtrise du chakra est requise pour maîtriser ce jutsu tu comprends ?" Il s'abaissa et mit la main sur la tête de son fils.
"Si tu espères un jour obtenir la toute puisante marionnette de Sandaime-sama, tu dois montrer le meilleur de toi même. C'est une tâche très ardue. Ce pantin est pour l'instant gardé par l'actuel Kazekage car aucune main n'est assez experte pour le manier. Tu sais, tu es très fort. Tu as un vrai potentiel. A ton âge, je n'étais pas capable de tout ce que tu sais faire aujourd'hui."
Un sourire éclaira le visage de Kyouki.
"C'est vrai père ? Je suis plus fort que toi ?"
"Euh... oui du moins tu es plus fort que l'enfant que j'étais haha ! Bon allez pas d'entraînement pour aujourd'hui."
"Si père, je veux m'entraîner et devenir le plus exemplaire de tous les ninjas de notre clan !" Un grand sourire apparaissait sur le visage de l'enfant.
Meirou eût à son tour un grand sourire.
"Allez on commence fiston. fait passer l'afflux de ton chakra par tes doigts."
"Comme ça ?"
"Non réessaye"
"Et comme ça ?"
"Je commence à me demander si tu es réellement plus fort que moi quand j'avais ton âge"
"Mais heu c'est pas juste !"
"Héhé"

Kyouki a 15 ans et sa maîtrise du Kugutsu est presque parfaite. Il est vif d'esprit et très mature. Il a récemment apprit l'histoire de sa mère... Il aurait tant aimé la connaître... mais son père s'est occupé de lui comme l'aurait fait un père et une mère ! Il sentait dans son coeur qu'il manquait quelque chose... mais sa vie était très épanouie ainsi que sa puissance. Il est largement en avance par rapport aux shinobis de son âge. Il a distancé la plupart de ses camarades qui ne sont que gennin ou chunin. Kyouki est désormais Jounin et il compte faire de son mieux pour protéger son village...

Kyouki rentrant de sa promotion juunin

Kyouki allait se coucher après cette dure journée... il avait passé de nombreuses épreuves et certaines étaient très dangereuses... il avait eu du mal à obtenir sa promotion mais désormais, il était heureux, il était enfin juunin !
La porte de sa chambre s'entrouverit et la tête de son père dépassa. Un grand sourire apparaissait sur ses joues.
"Félicitations Kyouki ! Maître Kazekage m'a parlé de ta promotion !"
Son père se rendit compte que son fils dormait... il entra dans sa chambre et regarda par la fenêtre ouverte les étoiles...
"Anjali... si tu savais comme tu peux être fière de ton fils."