RPG - Shinobi's Life Un Forum RPG basée sur l'univers du manga Naruto mais 200 ans Après |
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| Examen Chuunin, 2e partie: Sahra Nox | |
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Sahra Nox Shinobi de Suna
Messages : 18 Date d'inscription : 09/11/2007
Fiche de Personnage Points de Vie: (120/120) Points de Chakra: (130/140) Grade: Genin
| Sujet: Examen Chuunin, 2e partie: Sahra Nox Ven 28 Déc - 1:06 | |
| Sahra marchait en sifflotant, l’esprit ailleurs, comme d’habitude. Elle venait de terminer la première partie de l’examen et se dirigeait à présent vers la seconde.
La verte forêt de Konoha, propice aux émerveillements, dévoilait sont charme depuis un long moment. Le soleil, plus loin que son zénith, éclairait tout et chassait chaque ombre qui osait pénétrer sur son territoire. C’était presque magique!
L’ambiance de féerie se déroula ainsi jusqu’en fin d’après-midi. La kunoichi de Suna revint sur terre lorsque la verdure se fit plus dense. Les arbres étaient plus hauts et plus touffus; ils cachaient les rayons de lumière. Le terrain était plus accidenté : des plantes basses par ici, des rochers couverts de mousse par là, des petits arbres bas… Tout y était. Sahra devait faire attention où elle mettait les pieds pour ne pas se fouler une cheville ou glisser, mais son agilité de ninja lui permit de faire cet exploit sans difficulté.
Après encore une dizaine de minutes de marches, elle tomba sur un sentier. Elle le suivit pour arriver enfin là où elle avait sa mission : le plateau de tournage.
Devant elle s’étendait un petit village. Une dizaine de tentes, plus ou moins rapprochées les unes des autres, parsemaient la clairières. Faites en peaux d’animaux et portant des signes et des motifs peints de plusieurs couleurs, elles avaient tout le charme des habitations amérindiennes. Des indiens côtoyaient des maquilleurs, habilleurs, coiffeurs, metteurs en scène… Bref, il y avait un achalandage monstre malgré l’espace réduit.
Alors que Sahra se plaisait à détailler les costumes, les gens et les décors, on la remarqua enfin.
- Ah! Vous voilà enfin! Dit un homme.
La ninja lui sourit. Un gros bonhomme chauve trépignant d’impatience qui parlait d’une voix pleine d’un peu trop d’amabilité venait d’arriver. Il lui serrait la main avec vigueur et semblait heureux de voir que sa nouvelle recrue appréciait les lieux.
- Vous allez voir, cela ne devrait pas durer trop longtemps! Voyez-vous, j’avais besoin d’une cascadeuse professionnelle pour doubler ma vedette, mais cela ne cours pas les rues! C’est pourquoi j’ai fait appel aux ninjas, et vous voilà! Avec vous, cela se fera en un clin d’œil! J’ai bien hâte de commencer, mais il commence à faire noir. Alors, voilà le script, vos passages sont surlignés en jaune, nous commençons demain matin à la première heure, donc allez vous coucher! Votre loge est juste là! Bonne nuit! Et à demain, ma petite star!
Sans lui laisser le temps de placer un seul mot, le producteur l’avait poussée jusqu’à sa loge et l’y avait enfermée, la pressant de lire le script au plus vite, car elle aurait besoin de connaître les détails techniques. Amusée, Sahra s’enferma dans sa petite demeure temporaire, une tente d’indien en l’occurrence, et se mit à lire le scénario.
Même si elle était à l’abris, elle se rendit compte qu’il faisait froid, aussi la genin s’empressa-t-elle d’allumer un feu et de s’enrouler dans une couverture. Jusqu’à présent, le texte était bien. Elle n’aurait rien à dire, seulement les cascades à effectuer. La façon de les faire était schématisée et plusieurs notes comblaient les détails. Puis, rendue au milieu, Sahra fit une intéressante découverte. Une lettre.
Chère ninja, je n’ai pas osé m’adresser directement à vous, car j’avais peur qu’un de mes associés ne me découvre. Voyez-vous, depuis que nous sommes ici, il arrive de drôles de choses : des costumes sont retrouvés brisés, des accessoires changés d’endroit, des tipis effondrés, et j’en passe. Je veux qu’il y ait un terme à cela. Comme je n’arrivais pas à trouver la source de ces malheurs et que le temps m’est compté, je vous charge de découvrir qui est à l’origine de tout cela. Cependant, continuer d’agir comme si vous n’étiez que cascadeuse; je crois qu’un de mes associés a fait le coup. De plus, il se répand des rumeurs comme quoi ce sont les esprits des indiens, restés sur la terre de leurs ancêtres, qui feraient tout cela pour nous faire partir car ils n’apprécieraient pas nos actes. Balivernes! Mais mes employés commencent à craindre, des menaces ont été retrouvées et tout ceci commence à devenir plus violent… retrouvez le coupable et amenez-le moi, mort ou vif. Brûlez cette lettre, je ne veux en aucun cas que quelqu’un la découvre Conrad Krammer, producteur.
Oh! Oh! Oh! Ça s’annonçait deux fois plus intéressant que prévu pour Sahra. Au lieu de dormir tout de suite, elle baissa le feu et sortit dehors. La nuit était là, recouvrant d’un manteau de ténèbres le plateau de tournage endormi. Pas âme qui vive ne se trouvait à l’extérieur. La genin se glissa sans bruit dans un arbre. Perchée sur une branche, elle observa avec attention chaque détail. Malgré les quelques torches brûlant par endroits, elle ne parvint pas à tout voir. Puis, quelque chose attira son attention.
Au loin, elle aperçut une lumière bleuâtre. Soudain, des cris de panique déchirèrent le silence, venant justement de cette direction. Sahra s’élança, sautant de branche en branche, pour aller prendre position juste au-dessus de l’endroit d’où provenait le chahut. Trois employés s’enfuyaient en courant, alors qu’un spectre menaçant tranchait la nuit. Son corps bleuté brillait dans l’obscurité et la ninja pouvait voir à travers lui. Sahra poussa un sifflement admiratif. C’était très réussi comme illusion. Elle y aurait cru si elle n’avait pas vu la scène du haut. En effet, elle voyait la source lumineuse d’où émanait le fantôme, en plus de la machine à brouillard qui crachotait de la fumée, son bruit étouffé par l’enregistrement de râles fantomatiques.
La genin descendit sans se presser de l’arbre, empoigna doucement l’un des trois employés pour qu’il ne s’enfuie pas et lui fit signe de regarder. Sans peur, elle marcha droit vers l’apparition, plutôt terrifiante à en voir les yeux fous des employés, passa à travers et éteignit les trois technologies de cinéma. Noir total, excepté la lueur diffuse qui émanait d’une torche. L’un des employés l’arracha du sol et l’approcha de Sahra.
Cette dernière se contenta de désigner les machines aux employés stupéfaits.
- Maintenant, est-ce que l’un de vous pourrait me conduire au producteur? Il me semble qu’un petit rapport ne ferait pas de tort, dit Sahra.
- Pas de problème, mademoiselle! Et merci, dit un des hommes.
Il la devança alors que les deux autres retournaient se coucher.
- Je me demande qui a bien pu placer ça là, demanda Sahra.
- Moi aussi, répondit l’employé. Je fais partie de l’équipe de scénographie, et jamais dans ma carrière je n’ai vu quelqu’un monter un coup aussi horrible. C’est que c’est terrifiant, vous voyez? J’ai reçu une lettre hier, disant que je me ferais scalper si je continuais de travailler. Je n’y ai pas cru sur le coup, mais tout à l’heure… Oh! Seigneur…
- Est-ce que les deux autres qui étaient avec vous en ont reçue une également?
- Oui! Nous avions préféré rester groupés, au cas où, mais nous n’avons rien pu faire. Merci infiniment de nous avoir ouvert les yeux. Ce fut quand même un choc…
- Et comment avez-vous su qu’il se passait quelque chose à l’extérieur?
- Nous étions incapable de dormir. Avec les récents événements, ce n’est pas étonnant d’ailleurs… Tonz, l’un des gars de l’éclairage, a subit de graves brûlures au visage et aux mains après avoir reçu une lettre de menaces. Il n’a jamais voulu nous la montrer.
- Où est-il? - Il est encore ici. Seulement, il reste à l’écart, dans le tipi qui porte un cercle bleu et une flamme rouge, à l’extrême ouest du décor. Ah! Nous sommes arrivés.
- Merci.
L’employé quitta alors les lieux, s’empressant de retourner à son lit. Sahra frissonna légèrement. Il faisait froid ici.
- Excusez-moi, monsieur Krammer? Demanda-t-elle de l’extérieur. Monsieur Krammer? MONSIEUR KRAMMER?
- QUOI? Cria soudain une voix de l’intérieur.
Une tête se montra à l’entrée du tipi, une tête ébouriffée et un regard assassin qui voulait dire qu’il n’aimait pas qu’on le réveille.
- Oh, c’est vous, mademoiselle… mademoiselle ninja!
- Sahra. Sahra Nox.
- Ah! Ma petite Sahra! Je suis navré de mon impolitesse, mais il me semble que réveiller des gens en pleine nuit…
- Il y a eu du grabuge au sud du campement. Une fausse apparition a justement fait son apparition et effrayé trois de vos employés. Je leur ai montré qu’ils avaient eu à faire avec des machines de cinéma, et ils vont bien.
- Je vois… Dans ce cas, vous avez eu raison de me réveiller. Eh bien, nous en reparlerons demain matin. Nous avons besoin de sommeil et la journée s’annonce rude. Je vais vous rejoindre une heure avant le début du tournage et nous nous entretiendrons sur le sujet. Bonne nuit!
Sahra lui souhaita la pareille et s’en fut à sa tente. Elle étouffa un bâillement et s’étira un moment. Son esprit souhaitait s’envoler vers la rêverie, mais elle se força à rester présente pour réfléchir. Un homme, Tonz, avait été blessé. Trois autres avaient été effrayés et auraient pu subir des dégâts. Courir n’importe où, en panique, alors qu’il fait nuit, n’est pas des plus prudent. Et maintenant… une odeur de brûlé monta à ses narines. Quoi encore ? Sahra, un peu énervée de ne pouvoir aller se coucher en paix, courut. Ses pas la guidèrent exactement…devant son tipi en flammes, que plusieurs personnes tentaient d’éteindre en lançant des sceaux d’eau dessus. La jeune ninja se joignit à eux et, avec leurs efforts réunis, il ne resta bientôt plus qu’un amas de cendres et de tissus trempé. Découragée, Sahra finit par passer la nuit dans le tipi d’une costumière.
Le lendemain matin, prête une heure avant le début du tournage, la genin de Suna regardait pensivement les ruines de sa loge. Son manteau de voyage était resté à l’intérieur. C’était embêtant, puisqu’il faisait encore froid. Enfin, pour quelqu’un habitué au désert, il faisait froid. D’ailleurs, même en forêt, il devrait faire un peu plus chaud. C’est toujours bien, de la chaleur. C’est confortable, agréable, et…
- Mademoiselle Sahra! C’est la quatrième fois que je vous appelle! Dit le producteur.
- Je suis désolée, je réfléchissais aux événements, mentit Sahra.
- Bien. À la lueur de cet événement, vous semblez avoir été découverte.
- C’est un sympathique message de bienvenue…
- Vous libre d’aller à votre guise pour mener votre enquête. Aujourd’hui, nous tournons l’arrivée de Smith, alors il est inutile que vous soyez présente. Trouvez-moi celui qui fait ça. Pour nous faciliter la tâche, j’ai fait installer des caméras partout. Nous le coincerons.
- Pas de problème! Vous pouvez compter sur moi!
Sahra fit un joyeux clin d’œil au producteur qui s’en alla. Elle décida d’aller voir ce Tonz et de prendre de ses nouvelles.
Sans peine, elle retrouva le tipi de l’homme qu’elle souhaitait interroger, et avant d’entrer, elle observa les environs. Le tournage avait lieu à l’extérieur du village, donc il était presque vide. Si le petit malin voulait frapper, il le ferait sans doute durant ce moment, ou du moins installerait-il l’équipement pour plus tard.
- Monsieur Tonz? Demanda Sahra. - Qu’y a-t-il? Qui êtes-vous? répondit-on.
Tonz sortit brusquement de son habitation. Il tenait un arc et une flèche, seule arme qu’il avait pu trouver sur les lieux, et menaçait maladroitement Sahra. Lorsqu’il remarqua que ce n’était qu’une adolescente, il abaissa la menace et la regarda, méfiant.
- Que me veux-tu, petite?
Ses cheveux mi-longs et grisonnants tombant devant son visage ne parvenaient pas à dissimuler les cloques qui couvraient encore sa peau. Il avait également les mains tremblantes recouvertes de bandages.
- Je voulais simplement vous demander, à propos de votre accident, si…
- Pas question! Les esprits de la forêt sont contre ce projet de film! Nous sommes sur leur cimetière, petite, ils nous en veulent!
- En fait…
Sahra lui expliqua ce qui s’était passé durant la nuit, et le vieil homme sembla se fâcher.
- Si ce que vous me dites est exact, on m’aurait attaqué délibérément! On m’aurait défiguré volontairement pour effrayer tout le monde!
Dernière édition par le Ven 28 Déc - 1:10, édité 1 fois | |
| | | Sahra Nox Shinobi de Suna
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Fiche de Personnage Points de Vie: (120/120) Points de Chakra: (130/140) Grade: Genin
| Sujet: Re: Examen Chuunin, 2e partie: Sahra Nox Ven 28 Déc - 1:07 | |
| Sa voix imposante fit reculer Sahra d’un pas. Pas de doute, il aurait pu être comédien. Il savait se servir de ses cordes vocales, pour pouvoir passer d’un ton frêle à quelque chose d’aussi puissant!
- Je voudrais voir votre lettre, vous savez, celle avec laquelle on vous a menacé? Demanda la genin.
- Pas de problème. Je comptais justement la relire pour essayer de dénicher un indice à propos de celui qui a fait ça…
Il partit la chercher, et Sahra crut entendre quelqu’un se cacher quelque part derrière elle. Elle se retourna et fouilla le décor des yeux un moment. Son analyse en resta là, puisque Tonz revint.
- Cela va comme suit, dit-il de sa voix grave. Tonz, il me semble que tu fais du bien bon travail. Arrête, ou tu pourrais en voir de toutes les couleurs. Nous, âmes errantes des indiens de jadis, n’apprécions pas votre présence ici. Fichez le camp!Vous nous déshonorez et troublez notre repos.
- Est-ce que je pourrais la garder? Demanda Sahra une fois la lecture achevée. - Oui. Vous avez été engagée pour enquêter, n’est-ce pas? Même si c’est par cet abruti de Krammer, je vous fais confiance. Maintenant, allez-vous en.
Sahra repartit vers le centre du village en relisant la lettre.
- Tient, tient… c’est intéressant… se dit-elle à voix basse.
Elle s’assit sur une bûche au centre et réfléchissait quand un maquilleur arriva en courant.
- Mademoiselle la cascadeuse! Vous êtes demandée! Le comédien de Smith étant malade, nous avons besoin de vous pour faire quelque chose.
- D’accord!
Sahra bondit, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Elle allait jouer dans un film! Elle avait hâte, même si elle savait pertinemment que personne ne la reconnaîtrait à l’écran.
L’employé la conduisit jusqu’au plateau du jour. Le décor était celui d’un immense arbre, un saule en l’occurrence. La ninja se souvint que tout ce qu’elle avait à faire, c’était d’y grimper de manière agile et de regarder au loin. Tout en haut, la véritable comédienne reprendrait sa place et lancerait sa réplique.
Rapidement, Sahra se retrouva vêtue d’une robe indienne, beaucoup maquillée pour foncir son teint et, à la place de ses cheveux courts habituels, elle avait une grande perruque noire. Elle ne se reconnaissait plus elle-même! On la poussa vers l’arbre et on lui indiqua le chemin pour monter. L’équipe l’encourageait et le producteur hochait la tête, signait un papier, parlait avec les scénographes… Il semblait occupé!
Action!
Sahra commença sa scène. Elle caressa de ses doigts la surface rugueuse de l’écorce, puis commença à grimper doucement. Ses pieds nus trouvaient allègrement les prises, imitant par le fait même ses mains, et la cascadeuse en herbe comprit pourquoi c’était elle et non la comédienne qui grimpait. Cela était facile pour elle, elle était entraînée, mais pour une personne normale, escalader un gros tronc sans se servir de branches était difficile. Alors qu’elle progressait à un bon rythme, elle atteignit la première branche. Elle y pris appui et continua son attention, tout en ignorant les caméras fixées sur elle. Elle monta encore et encore, jusqu’à ce qu’elle atteigne le sommet. Là, elle regarda au loin et tendit les bras vers les nuages, comme on le lui avait indiqué. Brusquement, la branche sur laquelle elle était debout brisa net et Sahra se retrouva en train de tomber. Elle se cogna le coude sur la première branche que son corps en chute libre croisa et elle agrippa la seconde comme si sa vie en dépendait. Un telle chute, non contrôlée, aurait pu lui coûter un bras. Déjà qu’elle sentait son coude irradier de douleur…
En grimaçant, elle finit de descendre l’arbre et rassura l’équipe qui venait se précipiter vers elle. Était-elle blessée? Avait-elle besoin de quelque chose? Sahra les écarta et laissa un soigneur s’occuper de son coude. Elle n’avait rien de bien grave.
Elle s’approcha de la branche cassée et de l’homme qui la tenait, le même qui l’avait conduite au tipi du producteur dans la nuit.
- Ce morceau de bois a été scié avant ton ascension, c’est évident si on regarde les traces de dents dessus, lui dit-il. Je ne sais pas quand le malfaiteur a agi. Le producteur et mon équipe avons passé deux heures tôt ce matin à installer des caméras… Nous aurions forcément aperçu quelqu’un de louche scier la branche! Tu as eu de la chance, tu aurais pu te tuer.
- Je ne serais pas morte, ne t’inquiète pas, répondit gentiment Sahra.
Le gars la regarda d’un drôle d’air. Puis, la genin s’adressa à tout le monde.
- Excusez-moi mais, j’aimerais bien que le coupable se désigne. Il y aurait pu y avoir des blessés autres que moi. D’ailleurs, il y en a déjà eu. Ce que vous faites n’est pas bien!
L’équipe était interloquée. Quel manque flagrant de subtilité!
Sahra s’en retourna au village, regardant le gars de la scénographie assez longtemps pour qu’il se sente visé.
Plus tard dans la journée, elle alla le retrouver alors qu’il était seul. Elle jaillit des buissons alors qu’il ne s’y attendait pas et l’entraîna dans le tipi le plus près.
- Bon, j’aimerais savoir, qui est dans ton équipe? Demanda Sahra sans détour.
Se faire attaquer deux fois sans prévenir, c’était quand même assez frustrant. Elle souhaitait en finir pour pouvoir terminer le film rapidement.
- Eh bien nous sommes une trentaine… cela ferait beaucoup de gens à interroger. Je fais confiance à tous mes gars, mademoiselle, et de plus, je ne vois pas pourquoi l’un d’eux se serait amusé à bousiller notre travail. Ils prennent tous à cœur le projet de Tonz.
- Tonz? L’éclairagiste? C’est lui qui a décidé de faire ce film?
- En fait, c’est l’ancien producteur. Seulement, il travaille aussi aux éclairages parce qu’il aime ça. Il a dû laisser son poste à Krammer le documentariste parce qu’il n’avait pas assez de temps pour tout faire.
- Ah! D’accord… Je ne savais pas. Je devrais peut-être retourner voir Tonz…
- Vous croyez qu’il est responsable de tout ceci? Qu’il est jaloux de Krammer? C’est vrai qu’ils sont de vieux rivaux, qu’ils se haïssent! Vous le croyez capable de…
- Non, pas vraiment. Hé mais, pourriez-vous me montrer où sont reliées toutes les caméras de monsieur Krammer? Peut-être le coupable a-t-il scié la branche après que vous ayez installé le réseau de caméras.
- C’est une possibilité, mais le producteur garde la clef de l’endroit. C’est l’installation la plus bizarre que j’aie vue. Cela ressemble à un cube de ciment, ça n’a pas de fenêtres et ça comporte une porte en bois dur.
- Ah bon? Dans ce cas, je vais le voir de ce pas. Merci!
Sahra tourna les talons et savait où elle allait. Elle avait remarqué lors de sa promenade nocturne cette installation qui détonnait avec le décor amérindien. Sans aller voir Krammer, elle y alla. Comme c’était un peu à l’écart et que tout le monde était retourné sur le plateau de tournage du saule, Sahra se retrouvait seule face au cube. Elle regarda la porte, puis la serrure. Elle observa cette dernière longuement et sortit une épingle de ses cheveux. Cela lui rappelait le nombre de fois qu’elle avait dû forcer sa propre porte, ses parents l’ayant barrée et étant partis se coucher avant qu’elle-même ne rentre, trop absorbée à rêvasser sous les étoiles. Sans hésiter, elle crocheta la serrure et entra.
Une fois la porte close, il faisait sombre. Sahra jeta un œil aux écrans et regarda avec attention toutes les bandes enregistrées par toutes les caméras depuis qu’elles avaient été installées. Cela prit beaucoup de temps, mais lorsqu’elle sortit après plusieurs heures, une cassette avec les preuves à la main, Sahra admira le coucher de soleil en se disant qu’elle avait enfin la solution. Tout était à présent en sa possession.
Le soir même, quand toute l’équipe revint, elle alla voir Tonz.
- Qu’y a-t-il petite? Demanda-t-il.
- J’ai la solution, mais j’ai besoin que vous veniez avec moi et apportez de quoi regarder des preuves vidéo.
Elle l’accompagna pour aller chercher un système vidéo qui leur permettrait de tout visionner et ensemble, ils allèrent chercher le producteur et plusieurs membres de chaque équipe.
Tout le monde était autour du feu au centre du village. Tous regardaient Sahra et se demandaient bien ce qu’elle avait à leur dire. Savait-elle qui était celui qui sabotait tout? La tension était palpable, et entendre la ninja siffloter joyeusement était énervant. Personne ne parlait. Tous soupçonnaient son voisin.
- Eh bien mon cher vieux Tonz! S’exclama soudain Krammer pour briser le silence de mort. La petite semble avoir été au bout de cette histoire!
- En effet, mon cher vieux Krammer. Cette petite semble y être allé.
C’était un dialogue anodin en apparence, mais le venin qui s’en échappait ne faisait pas de doutes : ils s’haïssaient cordialement.
- Mesdames et messieurs! S’exclama soudain Sahra.
Toute l’attention se dirigea brusquement vers elle, comme si le sort du monde en dépendait. Plus rien d’autre n’importait et le producteur jubilait. Enfin! La vérité éclaterait!
Sahra profita de son petit instant de gloire, se sentant dans la peau d’un détective. Elle se frotta les mains l’une contre l’autre, et commença à parler après avoir bien savouré la silencieuse attention dirigée vers elle.
- Monsieur Tonz… commença-t-elle.
- C’ÉTAIT VOUS!? s’exclama Krammer en se levant d’un bond et en pointant l’accusé du doigt. JE LE SAVAIS!
L’éclairagiste était stupéfait, comme l’était l’assistance. Le vieux allait se lever pour protester quand Sahra s’interposa.
- Eh, non, ce n’est pas lui, désolée. J’allais simplement lui demander de mettre en marche la vidéo.
- Ah… c’était une erreur. Je m’excuse, Tonz.
Le producteur se rassit et on étouffa quelques rires dans l’assistance. Le vieil éclairagiste jeta un regard hargneux vers Krammer, alluma l’appareil, et se rassit.
On vit alors se succéder plusieurs images sur lesquelles on voyait Sahra en train de surveiller le campement la nuit où elle était arrivée, Sahra en train d’expliquer aux employés la ruse de l’apparition, Sahra devant son tipi en feu, Sahra en train de monter dans le saule…
Lorsque les images cessèrent de défiler, tous la regardèrent sans grande conviction.
- Nous ne sommes pas ici pour te regarder faire tes exploits ninjas! S’exclama l’un des employés, fâché du temps perdu.
Les autres commencèrent à parler entre eux, agacés. Sahra rit un peu, ce qui fit cesser les commérages.
- Vous ne voyez donc pas? Comment cela fait-il que j’aie été filmée avant même qu’on me dise que les caméras soient installées, que ce ne soit que moi qui se retrouve sur ce court métrage que j’ai récupéré dans la salle de montage? C’est moi qu’on voulait voir. En plus, j’ai ceci.
Sahra sortit deux feuilles de papier. La lettre de menace de Tonz, et le message de Krammer concernant son enquête secrète.
- Étrangement, c’est la même écriture. Vous pouvez voir par vous-même. De plus, connaissant la haine que se vouent messieurs Tonz et Krammer, il n’est pas étonnant de voir que seul monsieur Tonz a été blessé. Monsieur Krammer, fanatique de documentaires, a voulu en faire un à propos de la vie d’un ninja.
Tout le monde se retourna vers Krammer qui avait reculé d’un pas. L’équipe n’en revenait pas! Il avait tout fait saboter leur travail pour un projet personnel! Il avait de surcroît mis des vies en danger! La foule était mécontente, et le producteur déchu tenta de se justifier. La sueur qui perlait à son front montrait dans quel état de stress il était.
- Je voulais du vrai, de l’authentique! C’est pourquoi j’ai tout fait cela. Je ne vous en veux pas de m’haïr, mais c’était pour l’art, mes amis, pour l’art! Tout ce que je voulais, c’était créer quelque chose, un véritable danger pour un professionnel! Je voulais voir comment elle allait réagir, et comme aucun ninja n’a voulu embarquer dans mon projet… eh bien aux grands maux les grands remèdes!
Les costaux enfermèrent Krammer, et le nouveau producteur, désormais Tonz, remercia Sahra. Le tournage continua comme prévu et tout se déroula comme sur des roulettes. On livra le malfaiteur aux force de l’ordre et Sahra, une fois ses cascades terminées, retourna à Konoha, une copie du film en main, fière d’avoir à la fois occupé les rôles de cascadeuse, détective et ninja.
Elle partit d’un franc éclat de rire en repensant à ce producteur maniaque et se jurait de raconter l’histoire à ses parents. | |
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