Bonjour!!!
Nom: Kosame
Prénom: Seika
Âge: 13 ans
Taille: 5pieds2
Sexe: féminin
Village caché: Kiri
Nindô: Je veux devenir quelqu'un qui a assez d'assurance pour accomplir tout but qu'il s'est fixé.
Je venais de naître et j’étais déjà quelqu’un dont il ne fallait pas s’approcher. Ma mère avait honte : honte de s’être liée à lui, honte d’avoir fait continuer son sang. J’étais cette continuation : mon père était un déserteur. En somme, j’étais une erreur. Ma mère, ne pouvant se débarrasser de moi parce qu’elle en était incapable, m’empêcha de sortir pendant longtemps pour me protéger, à ce qu’il semblait. Du coup, lorsque j’arrivai à ma première année d’école, je ne connaissais personne, et je n’avais jamais vu autant de gens, autant de turbulence, autant de bruit! C’était horrible. Je me souviens seulement de la sensation, et j’en frémis encore. Je m’étais enfuie, mais on m’avait vite rattrapée. J’avais été forcée de rester dans cet environnement. Je ne parlais à personne, je ne voulais voir personne. Ça a duré longtemps, et les autres commençaient à m’ignorer. Je crois qu’être ignoré, c’est pire que d’être détesté, parce qu’au moins quand on est détesté, on sait qu’on existe. J’étais comme un fantôme en société, quelqu’un qu’on ne remarque pas même s’il est à côté de soi.
Un jour cependant, alors que j’avais 8 ans, j’ai eu mon premier travail d’équipe à faire. Rien de bien compliqué, mais auparavant, j’avais toujours réussi à y échapper. Cette fois, mon professeur n’avait rien voulu savoir : c’était un travail d’équipe ou je me méritais la magnifique note « 0 ». Jamais je n’aurais voulu que ça arrive; je voulais que ma mère soit fière de moi, qu’elle ne me déteste pas à cause de mon sang… qu’au moins de bonnes notes pourraient faire en sorte qu’elle m’aime plus. En plus, je n’aurais pas toléré une telle note, je suis trop orgueilleuse. Enfin bref, j’ai fini par être en équipe avec deux garçons aussi bêtes que leurs pieds. À partir de ce jour, ils n’ont eut de cesse de m’embêter. Ils n’arrêtaient pas de me provoquer, mais à chaque fois, je résistais. C’est le jour où ils m’avaient volé mon précieux bracelet que j’ai explosé. Après tant de colère accumulée, j’avais bien du mal à me contrôler. Ils s’étaient enfuis en courant et je les avais poursuivis. Dans notre village, il y avait un gamin du nom de Damaru Tamonoshii. Les deux voyous lui ont donné mon bijou et sont partis. Il n’avait rien compris, et moi, je croyais qu’il était leur complice. Alors, je lui avais donné un de ses coups de poing sur l’épaule! Il en était tombé par terre le pauvre, surpris et avec douleur. Il m’avait regardée de ses grands yeux innocents, et j’y décelai de la colère. Maintenant que j’y repense, c’était étrange venant de lui. Il prétendait que le bijou n’était pas mien! Sur le coup, je ne l’avais pas cru, mais ses yeux naîfs emplis de vérité m’avait fait changer d’avis. C’est à ce moment que j’ai voulu m’expliquer, et que j’ai lâché tout ce que j’avais sur le cœur, sans vraiment le vouloir. Mes larmes coulaient sur mes joues sans que je le veuille. C’était la dernière fois que j’ai pleuré. Damaru et moi sommes devenus d’excellents amis à partir de ce jour.
Tous les jours, quand j’allais à l’école, ce n’était plus une épreuve, grâce à mon meilleur ami. C’est comme ça que j’ai réussi à parler un peu plus aux autres, même si ce n’était pas encore beaucoup. Lorsque je suis revenue chez moi, sur le chemin, j’ai rencontré un marchand. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Il pleuvait un peu, cette journée-là.
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Bonjour mademoiselle, dit doucement l’homme.
Tu ne crains pas la pluie? -
Non, je lui avais répondu.
Au contraire, je l’aime bien. Elle fait taire les bruits pour ne laisser place qu’à une douce mélodie apaisante.Il m’a fait un sourire, comme s’il avait tout à fait compris. Nous avons continué à marcher jusque chez moi. Nous parlions de tout et de rien. Il était vraiment gentil. Alors que nous arrivions au détour de ma demeure, il s’est arrêté et s’est baissé à ma hauteur.
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Je suis heureux de t’avoir revue, petite fleur. C’est la pluie qui nous réuni. Je ne comprenais pas trop ce qu’il voulait dire. Sans me laisser le temps d’ajouter quoique ce soit, il a sortit de son sac une magnifique fleur bleu sombre.
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Comme moi, cette fleur se montre avec la pluie. Puisses-tu t’en souvenir. Sur cet énigmatique commentaire, il a fait trois pas, et il s’est évaporé, au sens littéral du terme, dans la bruine de la brunante. Je suis retournée chez moi, charmée. Depuis ce jour, je n’ai plus jamais revu cet inconnu, mais je garde toujours la fleur avec moi. Bizarrement, elle n’a pas séché. Elle est toujours belle et fraîche, comme au premier jour.
Le lendemain, comble de l’énervement! C’était l’examen de ninja. Je voulais devenir Genin. Pourquoi? Eh bien parce que c’était un moyen pour moi de devenir quelqu’un et, j’en étais certaine, j’en avais les capacités. Damaru était avec moi, aussi énervé et enthousiaste qu’à l’habitude. Il a passé le test avant moi, et en est ressorti tout joyeux. J’étais contente pour lui! Quand ce fut mon tour, j’ai franchi la porte avec appréhension. Heureusement pour moi qu’il n’y avait pas beaucoup de gens pour me regarder! Je crois que je me serais évaporée sur place. J’ai fait ce que j’avais à faire, et tout s’est bien déroulé. J’attendais les résultats avec Damaru et, lorsqu’ils nommèrent mon nom et que tous les regards convergèrent vers moi, j’eus soudain l’envie de disparaître, mais mon ami me poussa et j’allai chercher mon bandeau. Il me cria aussi des bravos si forts que j’en fus très gênée. Je devais être aussi blême qu’un drap, et je m’empressai de retourner me fondre avec les autres. Damaru vint me rejoindre, et nous nous sommes félicités. Nous étions Genin!
Lorsque je revins chez moi, avec mon bandeau, une étincelle de fierté et une confiance nouvelle brillant au coin de l’œil, je vis ma mère qui m’attendait. Elle n’avait jamais semblé aussi fière. J’en restai bouche bée. Elle courut à moi et me serra dans ses bras si forts que je remarquai, pour la première fois, qu’elle ne me détestait pas. Elle n’avait pas honte de moi. Elle n’avait jamais eu honte de moi. Je m’étais fait des illusions toute ma jeune vie là-dessus, interprétant mal ses intentions de me protéger des critiques extérieures, croyant toutes les méchancetés qu’on avait dites sur mon sang. À partir de ce moment, je crus renaître. J’avais désormais une nouvelle assurance. J’étais toujours aussi réservée, je détestais encore être le centre d’attention, mais je ne voulais plus disparaître à chaque fois que j’étais entourée de trop de gens.
Ma première journée avec Damaru fut assez calme. J’avais hâte de tout apprendre, de tout connaître. Bon, d’accord, malgré ma résolution de faire face aux gens, je restai en retrait derrière mon ami, ne parlant qu’à lui, mais j’étais beaucoup plus calme! On nous assigna nos partenaires la journée même. Joie! J’étais en équipe avec Damaru. Le troisième qui était avec nous, je ne me souvenais pas l’avoir déjà vraiment croisé. C’était un certain Tsuyosa Tebayai. J’espérai vraiment qu’il soit gentil, comme Damaru, mais je n’avais pas envie de lui parler tout de suite. Enfin, peut-être plus tard…